• Objectif


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    Choisir son objectif :

    L’objectif est la partie de l’appareil la plus importante pour la qualité technique de l’image.
    Il faut donc acquérir des objectifs de très bonne qualité.

    Sachant aussi qu’un boîtier sera usé ou dépassé bien plus rapidement que son ou ses objectifs il faut accorder plus de finances aux objectifs qu’au boitier. C’est pourtant l’inverse que vous pratiquez souvent !!

    Un objectif est caractérisé par sa « luminosité », sa « focale » et dans le cas du zoom, sa plage focale.

    Luminosité : C’est sa capacité à capter la lumière. Elle dépend de l’ouverture maximale, contrairement à ce que l’on croit lorsque l’on est néophyte plus le nombre f est petit, plus l’objectif est lumineux.
    Par exemple, une ouverture à f/2,8 correspond à un objectif plus lumineux que f/4.
    Un objectif plus lumineux vous permettra de faire des photos de plus jolis flous d’arrière plan ou de prendre des photos en ambiance sombre sans monter en sensibilité (iso). Les objectifs les plus lumineux sont aussi les plus chers.

    Distance focale (plus communément appelée simplement « focale ») : elle est exprimée en équivalent du format des appareils photos argentiques traditionnels 24 X 36 mm.

    En focales fixes on trouve souvent (en équivalent argentique) : 24mm, 28mm, 35mm, 50 mm ce dernier appelé aussi « objectif standard » car il se rapproche de la vison humaine. 60mm 80 ou 85mm, 100mm, 200mm, 400mm, 600mm et plus rarement 800 ou 1000mm.
    Les objectifs sous le 50mm sont appellés des grands angles ou ultra-grands angles, les objectifs au-dessus de 50mm sont des télés, du « petit télé » au « gros télé » à partir de 200mm.

    Avec un objectif zoom 24-200mm, le premier chiffre (24mm) correspond au grand angle du zoom. Plus le chiffre est petit, plus le champ de vision est large. Le grand angle permet de photographier un paysage ou une pièce d’habitation sans recul. Le second chiffre (200 mm) correspond au téléobjectif quand le télé est à fond (complètement déployé). Plus le chiffre est grand, plus vous aurez une vision agrandie d’un sujet lointain. Attention : à partir de 200 mm le risque de produire des photos floues augmente, le moindre mouvement ou tressaillement du photographe étant lui aussi agrandi. Il est alors préférable d’utiliser un trépied ou de disposer d’un objectif avec un stabilisateur très efficace. Le zoom permet d’utiliser des focales intermédiaires aux focales classiques.

    Du télé au grand angle en passant pas les divers zooms il y a du choix !

    Avec un réflex le réglage de la focale d’un zoom se fait en tournant la bague sur l’objectif, avec un compact il n’y a pas de bague de zoom, la commande de zoom se fait avec la couronne qui entoure le déclencheur, c’est rapide mais moins précis qu’avec une bague manuelle autour de l’objectif.


    Plage focale:

    C’est l’écart entre le plus grand angle et le maximum du zoom.
    Quand un objectif est dit fixe, il n’offre qu’une seule focale, par exemple 24mm.
    Par contre un zoom couvre souvent plusieurs focales, pouvant aller du très grand angle ou gros télé, on trouve des appareils munis d’un ultra zoom par exemple au sein de compacts qui ont une plage focale énorme : par exemple du 24 mm au 800 mm soit un grossissement depuis le grand angle de plus de 30 fois !

    Pour des raisons techniques il est impossible de fabriquer actuellement des objectifs avec une telle plage focale pour les réflex.

    Quand cela est possible un bon photographe ne « zoome » pas, il se déplace. 
    Robert CAPA photographe mondialement connu disait : « Si ta photo n’est pas bonne, c’est que tu n’es pas assez près. » 

    Il faut aussi savoir qu’une optique fixe sera toujours meilleure qu’un zoom  à cause de la complexité de fabrication d’un zoom pour qu’il soit bon d’un bout à l’autre. Un zoom est toujours meilleur aux focales intermédiaires qu’aux extémités.

    La qualité d’une optique est proportionnelle à son ouverture maximale. Plus l’ouverture est importante (nombre f/ entre 1,4 et 2.8 pour un fixe du grand angle au 200mm et de f4 à f/56 pour un télé), meilleure est l’optique. La taille des verres, les traitements, la qualité des mécanismes (diaphragme), la solidité des matériaux employés (Magnésium plutôt que plastique) vont contribuer à augmenter le coût de fabrication et donc le prix de vente.
    Certains objectifs professionnels dépassent les 10 000 euros.

    Le plus important en photographie n’est jamais l’appareil, c’est l’optique ! On peut réaliser des images superbes avec un Reflex d’entrée de gamme équipé d’une très belle optique. On ne peut pas réaliser une belle image avec un Reflex professionnel équipé d’un objectif bas de gamme (Cul-de-bouteille en langage de photographe). Je reprends toujours le même exemple de la musique : la meilleure des chaînes ne peut donner son meilleur son qu’avec des enceintes de qualité. Le boitier est le récepteur de ce que va lui envoyer l’optique, sans bonnes optiques pas de belles images.


    coupe d'un objectifCoupe d’un objectif Sigma. Au milieu des deux groupes se trouve le diaphragme. Les lentilles SLD sont des lentilles à faible dispersion.  Le verre FLD, pour « F » Low Dispersion fait son apparition chez Sigma sur 3 optiques en  2010. D’après Sigma « Le verre FLD est le matériau optique qui dispose du plus faible niveau de dispersion, qualité qu’il conjugue avec un très haut niveau de transmission lumineuse. Ce verre optique présente des performances égales au verre en fluorite, avec de plus faibles indices de réfraction et de dispersion que les verres conventionnels. Il dispose aussi d’une haute dispersion anomale. L’ensemble de ces caractéristiques permet une excellente correction de l’aberration chromatique résiduelle (second spectre) qui ne peut être atteinte avec des verres optiques conventionnels et assure un très niveau de définition et de contraste. »

    Il existe chez chaque marque des lentilles pour lutter le mieux possible contre les aberrations.

    Construction d’un objectif :

    Un objectif est composé de plusieurs choses dont un certains nombre de lentilles.
    Selon la forme de ses faces d’entrée et de sortie, une lentille sera convergente ou divergente.

    On distingue six types de lentilles :

    types de lentilles

    • les lentilles convergentes :
      • 1 – lentille biconvexe : les deux dioptres sont sphériques, les centres des sphères sont situés chacun d’un côté du plan de la lentille ;
      • 2 – lentille plan-convexe : un des dioptres est sphérique, l’autre est plan ;
      • 3 – ménisque convergent : les deux dioptres sont sphériques, les centres des sphères sont situés du même côté du plan de la lentille ;
    • les lentilles divergentes :
      • 4 - lentille biconcave : les deux dioptres sont sphériques, les centres des sphères sont situés chacun d’un côté du plan de la lentille ;
      • 5 - lentille plan-concave : un des dioptres est sphérique, l’autre est plan ;
      • 6 - ménisque divergent : les deux dioptres sont sphériques, les centres des sphères sont situés du même côté du plan de la lentille.

    Aberrations :

    Les lentilles optiques ne forment pas des images parfaites : l’image d’un point n’est généralement pas un point, mais une tache (astigmatisme). Ces aberrations affectent la qualité des images, mais peuvent cependant être minimisées par l’association de deux lentilles de verres optiques différents qui agissent en correction.

    On classe les aberrations en 2 grandes familles :

    • aberrations chromatiques : l’image se forme différemment selon la couleur de la lumière, on observe alors assez souvent des frnages pourpres sur le contour des objets parfois doublées de franges cyan.
    • aberrations géométriques, qui caractérisent les écarts à l’optique géométrique, écarts d’autant plus grands que l’on s’éloigne des conditions de Gauss, donc de l’axe optique.

    Certains verres sont construits pour lutter contre les aberrations chromatiques, Panasonic par exemple dispose d’un système optique et logiciel interne donnant des images très propres et sans pratiquement aucune aberrations chromatiques même avec des compacts.


    ACHAT D’UN OBJECTIF D’OCCASION

    Contrôle de l’objectif

    Un objectif qui est usagé ou a été maltraité présente :
    - Un aspect extérieur défraîchi (revêtement écaillé ou rayé), traces de coups en particulier sur la monture vissante pour filtre.
    - La lentille avant rayée. Une grosse rayure ou un éclat peut entraîner l’apparition de défauts sous certains éclairages. Ne pas acheter.
    - La lentille arrière rayée, même très légèrement : Ne pas acheter.
    - Des taches de décollement ou de moisissure sur les lentilles : Ne pas acheter.
    - Des poussières intérieures visibles en approchant l’œil de la lentille arrière et en actionnant la mise au point et la bague de zoom ne nuisent pas au piqué de l’objectif dans la mesure ou elles ne sont pas nombreuses.
    - Des irrisations irrégulières sur les lentilles témoignent d’une dégradation du traitement multi couche: Ne pas acheter, même pour ne faire que du noir et blanc.
    - Des traces brillantes sur l’iris du diaphragme quand il est fermé au maximum montre que l’objectif a beaucoup servi.
    - Un diaphragme qui se ferme et s’ouvre de façon inconstante montre une usure trop importante : Ne pas acheter.
    - Une baïonnette qui force même légèrement montre qu’elle est déformée : Ne pas acheter.
    - Des points durs dans la rotation des bagues de focale ou de mise au point. Il y a eu un choc important : Ne pas acheter.
    - Du jeu dans les bagues peut être prévu à la fabrication.
    - Du jeu entre deux parties du corps de l’objectifs, les rampes sont usées, la précision optique n’est plus assurée : Ne pas acheter.
    - Un crantage très mou de la bague des diaphragmes peut entraîner des imprécisions d’exposition en automatique. Evitez.
    - Des contacts électriques très oxydés : Ne pas acheter. Après nettoyage avec une lingette optique, ils doivent être brillants.


  • Vignetage

    _IGP1298_vignettage

    J’ai créé un faux vignettage sur cette photo mais je n’en avais pas de vrais, c’ets juste pour vous montrer à quoi ressemle le vignetage, les bords de la photo souffrant de vignetage sont assombris, on remarque celui-ci particulièrement dans les angles. Suivant les photos le vignetage peut n’apparaitre que dans un angle ou deux ou sur tout le tour de la photo.

    Quand les rayons lumineux frappent l’optique perpendiculairement, le diaphragme a une forme circulaire. Si les rayons pénètrent l’optique sous un angle oblique, le diaphragme a une forme applatie et donc une surface réduite. Un diaphragme applati laisse passer moins de lumière, et c’est pour cela que les coins de l’image sont plus foncés.

    Le vignettage apparait plutôt lors de l’utilisation d’optiques grand angle. Une construction spécifique de l’optique (rétrofocus) permet de limiter le vignetage.

    Il existe deux type de vignettage :

    Le vignetage matériel :
    Quand par exemple vous montez un filtre trop épais ou trop petit sur unobjectif grand angle ou quand vous fixez mal votre paresoleil.

    Le vignetage optique :

    Même si il y a eu de gros progrès de nombreux objectifs présentent du vignetage, surtout les objectifs grands angle, à pleine ouverture à f/2.8 ou f/4 par exemple, le phénomène diminue en fermant le diaphragme à f/5.6 ou f/8.
    Le vignetage est causé par les rayons qui suivent un chemin différent selon la distance du sujet. Certaines réflections internes peuvent ausi être la cause du vugnetage.

    Il existe des programmes pour corriger automatiquement le vignetage naturel et même le vignetage optique mais les boitiers les plus récents effectuent la correction automatiquement en se basant sur:

    • l’optique utilisée.
    • la focale : un grand-angle produit un vignetage plus accentué.
    • la distance : l’effet est plus marqué à grande distance.
    • l’ouverture : vignetage optique plus prononcé quand le diaphragme est ouvert.

    La correction automatique du vignetage s’appelle « peripheral illumination correction » chez Canon.

    Le vignetage peut parfois aussi être dû au capteur :
    La surface du capteur n’est pas plane. Le photosite (la surface sensible d’un pixel) est entouré d’électronique. Seule une petite partie d’un pixel est sensible à la lumière (de 30 à 85% suivant la technologie employée)

    Pour rendre le capteur plus sensible, il faut donc que plus de lumière frappe le photosite et non l’électronique. Pour ce faire, une lentille microscopique est placé devant chaque photosite. Mais une partie des rayons frappent alors le capteur en oblique dans les coins et une partie des rayons est ainsi perdue.

    capteurs-micro-lentilles

    La même photo mais sans vignetage :

    _IGP1298_sans vignettage



  • Sous-exposition et surexposition

    Surexposition

    La surexposition arrive lorsqu’une image a été exposée à trop de lumière ou exposée trop longtemps. Elle apparaît trop claire avec dans les zones les plus claires une perte totale des détails qui se traduisent souvent par des taches complètement blanches. On dira alors que ces zones complètement blanches et sans détails sont des zones « grillées » ou « brûlées » (par la lumière). Ces zones sont irrécupérables même en post-traitement, le capteur n’ayant enregistré aucun détail.

    Pour éviter la surexposition il faut « fermer » plus le diaphragme, ou exposer moins longtemps le capteur à la lumière, ou « compenser » l’exposition en allant vers le moins. Exemple moins 1/3 de IL.

    On parle de surexposition lorsque l’ensemble de la photo parait trop claire.

     



    Photo bien exposée :



    Sous-exposition

    La sous-exposition est une exposition du capteur insuffisante à la lumière, elle se traduit par des zones d’ombres où l’on ne distingue plus les détails. On parle alors d’ombres « bouchées ». Par post-traitement on arrivve souvent à « déboucher les ombres » et récupérer des détails dans les zones sombres.

    On parle de sous-exposition lorsque l’ensemble de la photo parait trop sombre.