• Vitesse d’obturation

    _MG_2254_chien

    Lorsque vous prenez une photo vous oubliez souvent de regarder la vitesse affichée dans votre viseur ou sur votre écran. Pourtant celle-ci est importante pour la netteté de la photo dès que le sujet bouge ou que vous n’êtes pas parfaitement immobile.


    Sujet immobile

    Si votre sujet est totalement immobile, un monument par exemple, et que votre appareil est monté sur un trépied stable, la vitesse d’obturation que vous utilisez ne revêt en théorie pas d’importance. Par exemple, un réglage d’1 seconde ou d’1/1 000 de seconde donnera des résultats équivalents, pour ce qui est de la netteté du sujet.


    Sujet en mouvement

    Imaginons maintenant que vous vouliez prendre en photo un chien en train de courir à une vitesse de 16 km/h. En 1 seconde, il va parcourir environ 5 mètres.
    Par conséquent, si vous réglez le temps d’exposition sur 1 seconde, le chien sera complètement flou sur la photo.

    Si vous cherchez à rendre une impression de mouvement, cela peut être une technique pour obtenir un « flou de mouvement » mais dans le cas du chien le temps d’exposition d’1 seconde est trop élevé pour cette situation, mais vous pouvez cependant essayer de régler la vitesse d’obturation sur 1/15 de seconde (durant cet intervalle, le chien devrait se déplacer d’environ 30 cm). L’image sera floue mais vous aurez un rendu de la vitesse du mouvement et le chien sera perceptible. Avec un peu de chance vous aurez la tête qui ne bouge pas beaucoup nette, et les pattes qui bougent très vite floues tout en restant discernables, reproduisant la vitesse du mouvement.

    Une autre technique consiste à prendre la photo en filé dont j’ai fait un article complet pour vous en expliquer le fonctionnement, cette technique ne demande pas pas une vitesse excèssivement rapide pour avoir un sujet net mais demande une certaine habitude. Il faut de plus que vous sachiez dans quelle direction se déplace votre sujet et qu’il soit de profil par rapport à vous. (voir le filé dans les termes barbares).

    Si, à l’inverse, vous souhaitez que le chien apparaisse bien net et le mouvement figé dans l’action sur la photo,vous devrez avoir une vitesse d’obturation sur 1/1 000 de seconde. Au cours de ce bref instant, le chien se déplacera de moins d’un demi centimètre et il devrait être net sur la photo.

    Plus votre sujet bouge vite plus vous devrez donc avoir une vitesse d’obturation rapide.

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  • Les zooms à tout faire pour réflex APS-C


    canon_tamron_sigma_ultrazooms

    Un zoom à large plage focale pour tout faire, voilà un article qui devrait intéresser nombre d’entre vous.

    Il y a plusieurs fois où l’on râle, même si on sait que les objectifs fixes sont meilleurs, qu’un zoom large plage focale ne sera jamais aussi bon que deux zooms à plage focale moyenne, il y a des moments où l’on voudrait bien un zoom polyvalent qui permet des photos aussi bien en grand angle qu’en télé !

    Quand on vient d’un compact ultrazoom on y a prit goût, quand on part en voyage et que l’on a pas envie de s’encombrer d’une kyrielle d’objectifs, quand on doit shooter dans des endroits où le changement d’objectif devient dangereux : entrée de poussières ou sable par exemple, l’idéal sera un zoom à large plage focale, alors qu’en est-il de leurs qualités et de leurs défauts ?
    Quel est le meilleur, que peut-on en attendre ?

    Note : Les objectifs présentés ici ne conviennent pas aux boitiers full frame 24×36.

    Commençons par les hybrides :


    Sony NEX

    Pour les Sony Nex,

    sony-18-200mm

    Pas de choix si l’on veut garder l’autofocus il faudra se fendre de près de 780 euros pour le 18-200mm f/3.5-6.3 équivalent 27-300mm stabilisé. Un objectif en opposition avec la compacité du boitier mais de bonne qualité sans passer dans l’excellence.

    17 lentilles en 12 groupes dont 4 lentilles asphériques et un verre ED.
    Diaphragme : 7 lamelles arrondies.
    Stabilisation : oui
    Distance minimale de mise au point : 30 cm en grand angle, 50 cm au télé.
    Diamètre de filtre : 67 mm.
    Dimensions : 75.5 x 99mm.
    Poids : 524 grammes
    Livré avec paresoleil.

    Un objectif de belle construction avec un fût métallique dont une partie en alliage d’aluminium.

    Déployé il est d’une longueur conséquente qui ne passera pas inaperçue. Le 18-200 mm qui mesure 10 cm de long en grand-angle passe à pratiquement 18 cm à fond de télé et 22 cm avec le paresoleil.
    Il est possible de bloquer l’optique  en mode grand-angle pour éviter que le zoom ne s’allonge lorsque l’appareil est porté autour du cou.

    Le 18-200 quand il est déployé à fond de zoom :

    sony_nex_18-200mm_deploye

    L’objectif est à son meilleur potentiel entre 35 et 80 mm et classiquement à l’ouverture de F/8.
    Le moteur d’autofocus est très silencieux et rapide. La distorsion en barrillet est assez visible à 18mm mais comme sur ce type de zoom. Le vignetage est plutôt bien maitrisé.



    Pour les PANASONIC G :

    pana_14-140


    Le zoom 14-140mm F/4-5.8 (équivalent 28-280), excellente qualité, de plus il a été étudié pour la vidéo, il est donc ultra silencieux. Un excellent achat si on veut bien se fendre de 740 €.

    • 17 éléments dans 13 groupes, quatre lentilles asphériques et deux lentilles ED.
    • Diaphragme : 7 lamelles arrondies
    • Ouverture maximale : F/4.0 (grand angle) – F/5.6 (Télé)
    • Ouverture minimale : F/22
    • Distance focale la plus courte : 50 cm en grand angle et 1.64m en télé max.
    • Stabilisation optique : oui
    • Diamètre du filtre : 62 mm
    • Dimensions : diamètre 70 mm, longueur : 84 mm.
    • Poids : Environ 460 grammes.

    Le meilleur au niveau de la gestion de la distorsion au grand angle. Cette optique est réservée aux appareils équipés de capteurs micro 4/3 Panasonic ou Olympus. En qualité optique il est en dessous du zoom 14-45 ce qui est logique vu la plage focale. On regrette l’ouverture de f/4 pas vraiment lumineuse et qui monte vite à f/5.6 dès qu’on zoome un peu. C’est le plus compact de ceux présentés ici. On note de temps en temps la présence de franges pourpres aux deux extrémités du zoom mais sans qu’elles soient très importantes. Comme les autres ce zoom donne le meilleur de lui même à F/8 et aux focales intermédiaires. Aux deux extrémités du zoom les bords de l’images sont un peu mous. L’autofocus est un modèle du genre en rapidité pour une optique de ce type.


    Chez Canon et chez Nikon leurs 18-200 (équivalent 29-320 pour Canon et 27-300 pour Nikon) donnent des résultats à peu près équivalents. Sans être haut de gamme ils donnent des résultats très corrects dans les plages moyennes, au grand angle on note une assez forte distorsion mais que l’on retrouve avec la plupart de ces optiques à long range. Il faut quand même le savoir, il faudra donc corriger la distorsion en post-traitement. Il peut aussi y avoir un peu de vignettage aux extrémités du zoom.


    CANON

    Canon_18_200

    CANON 18-200mm f/3.5-5.6 IS EF-S (équivalent 29-320mm)
    16 éléments en 12 groupes incluant 2 verres UD et 2 asphériques
    Diaphragme : 6 lamelles.
    Distance minimum de mise au point : 45 cm en gand angle.
    Stabilisation : oui, compensation = 4 valeurs avec détection automatique de mouvement panoramique.
    Diamètre de filtre : 72 mm
    Dimensions : 78.6 x 102 mm
    Poids : 595 grammes.
    Fourni avec bouchons d’objectif, (paresoleil EW-78 D en option).
    Compatibilité avec tubes allonge EF 12 II et EF 25 II (uniquement à 200 mm).
    Verrouillage de sécurité de la bague de zooming pour le pransport bien utile si vous ne voulez pas que le zoom s’allonge tout seul par le poids lorsque vous portez l’appareil autour du cou pendant vos promenades.
    Exclusivement pour boitiers Canon.

    Prix : 460 euros.

    Le vignettage est présent en grand angle à pleine ouverture à f/3.5 il vaudra mieux fermer d’un ou deux crans.
    La distorsion typique de cette gamme de zoom (en barillet à 18mm) est présente mais plutôt bien contrôlée.
    Le piqué est très bon à toutes les focales mais mous sur les bords à 18 mm à pleine ouverture. La situation s’améliore dès 24 mm pour devenir vraiment très bonne à 50 mm même à pleine ouverture. A partir de 100mm c’est le contraire la qualité décroit à pleine ouverture sur les bords et dans les angles. les aberrations chromatiques sont celles que l’on trouve sur ce type de zoom.



    NIKON

    Nikon-18-200VR

    NIKON 18-200mm f/3.5-5.6 AF-S DX ED VR II (équivalent 27-300mm)
    16 éléments en 12 groupes incluant 2 verres UD et 3 lentilles asphériques
    Distance minimum de mise au point : 50 cm à toutes les focales.
    Stabilisation : oui
    Diamètre de filtre : 72 mm
    Dimensions : 77 x 96.5
    Poids : 560 grammes.
    Fourni avec bouchons d’objectif, étui et paresoleil.
    Exclusivement pour boitiers Nikon.
    Détection automatique par le stabilisateur du sens du mouvement lors de photos en « filé ».

    Un excellent zoom et malgré la distorsion en grand angle une optique souvent employée par les reporters.
    A part le sport rapide et la photo d’action en faible lumière, il fait face avec beaucoup d’efficacité à la plupart des sujets. Il ne tirera pas toute la quintessence d’un Nikon D7000 mais reste un très bon objectif pour la plupart des situations. Le piqué reste entre le très bon et l’excellent à toutes les ouvertures avec une meilleure qualité encore entre f/5.6 et F/11 au grand angle à 18mm. Il est bon de le souligner. Entre 24 et 35 mm le piqué est nettement moins bons sur les bords aux grandes ouverture, il vaudra mieux l’utiliser à f/8 ou f/11 à ces focales pour du paysage, en reportage le piqué est excellent au centre à F/5.6. Aux focales intermédiaires de 50 à 100 mm l’objectif est très bon dès 5.6 et excellent à f/8 et f/11. A 50mm l’objectif est excellent du centre aux bords de la pleine ouverture à f/11. A partir de 135 mm il vaudra mieux l’utiliser entre f/8 et f/11. A fond de télé les angles sont à la traîne mais comme sur tous ces objectifs avec de telles focales. Le piqué est toujours excellent au centre sur tout la plage de focale. Le reproche : une tendance aux aberrations chromatiques. Sans être vraiment importantes elles devront être corrigées pour des tirages supérieurs au A4.

    Prix : 650 € pour le Nikon.



    SIGMA et TAMRON


    Chez Sigma et chez Tamron le choix est plus large. Vous pouvez opter soit pour des 18-200mm soit pour des 18-250 ou encore 18-270mm.


    SIGMA

    sigma_18_200mm

    SIGMA 18-200 mm F3.5-6.3 DC OS
    18 éléments en 13 groupes
    Diaphragme : 7 lamelles.
    Distance minimum de mise au point : 45 cm en gand angle.
    Stabilisation : oui
    Diamètre de filtre : 72 mm
    Dimensions : 79 x 100 mm
    Poids : 827 grammes.
    Fourni avec bouchons d’objectif et paresoleil.
    Disponible en monture : Canon, Nikon, Sigma, en version stabilisées et en Pentax et Sony en version non stabilisée (les Pentax sont stabilisés par la capteur) sous le nom SIGMA 18-200 mm F3.5-6.3 DC.

    Prix : environ 350 euros en version stabilisées et environ 198 € en version Pentax et Sony.

    La construction est bonne, la distorsion en barillet en grand angle est dans la moyenne de ces ultra zooms le vignetage très présent à 18 mm en ouverture f/3.5 et à fond de télé à f/6.3 est très bien contrôlé aux autres ouvertures et plages focales. La résolution est étonamment très bonne à 18 mm même sur les bords


    Sigma propose un 18-200 et un 18-250, l’avantage est que l’on peut opter pour cet objectif en monture Pentax par exemple quand on a un Pentax qui ne propose plus cette gamme de zoom. Le 18-250 est meilleur que le 18-200. De manière très étonnante à 35 mm si le centre montre un piqué exceptionnel, sur les bords ça devient lamentable à f/4 et f/5.6, il faudra donc l’utiliser à f/8 à cette focale. A 50 mm on retrouve toute la qualité de ce zoom, ouf ;-)

    Comme pour les autres à partir de 100 mm la qualité rebaisse progressivement, la qualité restant très bonne au centre mais les bords filent peu à peu en montant en focale., l’objectif donnera alors le meilleur de lui-même à F/11. De façon toujours étonnante à 200 mm l’optique est meilleure qu’à 150 mm. La qualité des flous d’arrière plan n’est pas le point fort de l’optique.

    Même si elles sont parfois présentes les aberrations chromatiques sont mieux gérées que chez ses concurrents.


    Sigma-18-250mm-f-3_5-6_3-DC-OS-HSM

    SIGMA 18-250 mm F 3.5-6.3 DC OS HSM
    18 éléments en 14 groupes
    Diaphragme : 7 lamelles.
    Distance minimum de mise au point : 45 cm en gand angle.
    Stabilisation : oui
    Diamètre de filtre : 72 mm
    Dimensions : 79 x 101 mm
    Poids : 630 grammes.
    Fourni avec bouchons d’objectif et paresoleil.
    Disponible en montures : Sigma, Nikon, Canon, Sony, Pentax.

    Prix : environ 460 euros. (Toutes les versions quelques soient la monture sont stabilisées donc le prix ne change pas pour ce modèle).


    TAMRON

    Tamron propose aussi un 18-270mm f/3.5-6.3 Di II VC LD Asphérique[IF] remplacé maintenant par le Tamron AF 18 270mm f/3.5 6.3 Di II VC PZD. Comme pour le Sigma on peut de choisir en différentes montures pour des marques de boitiers ne proposant pas un zoom de cette catégorie en monture de la marque. Les objectifs Di II sont exclusivement conçus pour les boîtiers reflex numériques à capteur APS-C.

    Tamron-AF-18-270mm-F3_5-6_3-Di-II-VC-PZD

    Le nouveau Tamron AF 18 270mm f/3.5 6.3 Di II VC PZD est à un prix très attractif. Je vous en avais fait une petite présentation que vous pouvez retrouver dans la liste des objectifs (onglet « Sommaire Matériel » au dessus des articles). Pesant 450g, d’une longueur de 88mm (de la bague de montage à l’extrémité de l’objectif), et d’un diamètre de 74,4mm avec un filtre d’un diamètre de 62mm, c’est un objectif compact et facile à transporter. Mise au point automatique très rapide et silencieuse dans un objectif compact grâce à la nouvelle technologie d’autofocus PZD (moteur piézo) intégrée de Tamron. Cet objectif a une mise au point minimale de 0,49m sur toute la longueur focale

    TAMRON 18-270mm 3.5-6.3 Di II VC PZD (équivalent 28-419mm et équivalent 29-432 monté sur un Canon APS-C)
    16 éléments en 13 groupes
    Diaphragme : 7 lamelles.
    Distance minimum de mise au point : 49 cm en gand angle.
    Stabilisation : oui
    Diamètre de filtre : 62 mm
    Dimensions : 74.4 x 96.4 mm
    Poids : 450 grammes.
    Disponible en montures Canon, Nikon et Sony, la monture Sony n’est pas équipée du système de stabilisation d’image VC, car l’ensemble des reflex numérique Sony sont déjà munis d’un stabilisateur d’image par le capteur. Par conséquent, la référence de l’objectif 18-270mm F / 3,5-6,3 Di II PZD en monture Sony ne comprend pas la description VC. 

    Référence paresoleil : DA18

    Prix : environ 590 euros.

    C’est le zoom pour réflex qui couvre la plus large plage focale du monde. Il est plus léger, plus compact et possède un moteur d’autofocus plus rapide et moins bruyant que le précedent modèle. Disponible en monture Nikon, Canon et Sony. D’après les premiers utilisateurs l’autofocus qui avait le défaut d’être lent et d’avoir tendance à patiner sur le précédent modèle a été largement amélioré par le nouveau moteur avec un gain de 50% en rapidité. La stabilisation a également été revue et améliorée.
    La bague de zoom est aussi plus fluide. D’après un utilisateur la stabilisation serait meilleure que celle du zoom Nikon. L’objectif venant de sortir on a pas encore beaucoup de retours mais les propriétaires de cette optique en semblent ravis.

    Un des ces propritétaires en est même vraiment très très content (sur un Nikon D7000) :

    « Le zoom côté mécanique : Il est très souple à manœuvrer
    L’autofocus est extrêmement silencieux et rapide
    Le zoom côté photo : Le piqué des couleurs est fabuleux, je vais devoir revoir à la baisse d’un cran mes réglages
    Pratiquement pas de rejet d’autofocus
    L’amplitude en fait un outil fantastique »

    Bien sûr on peut quand même noter un peu de vignettage et parfois des aberrations chromatiques mais il semblerait que ce soit vraiment le meilleur des objectifs cités ci dessus. Le piqué est vraiment d’excellent niveau même à fond de télé qui est utilisable à main levée sans problème. La distorsion au grand angle semble de plus mieux contrôlée.
    A part le fait que tous ces objectifs demandent tout de même une certaine luminosité pour donner de bonnes images, si je devais en choisir un c’est celui-ci que je prendrai… à condition de ne pas avoir un boitier Pentax, car Tamron a décidé de ne pas le sortir en montrue Pentax. Dommage.


    Les défauts de ce type de zoom à large plage focale :

     - Une distorsion souvent importante en grand angle. Les droites près des bords ayant une facheuse tendance à se transformer plus ou moins en courbes.

    - En bout de télé et au grand angle des photos qui sont bien piquées au centre mais qui filent vers le flou sur les bords.

    -  Autre inconvénient : L’ouverture qui ferme rapidement à f/4 ou f/5.6 quand on monte en focale il est donc plus difficile pour les portraits par exemple d’avoir de beaux fonds flous. D’autre part en intérieur ou en faible luminosité à l’extérieur cela oblige à monter en sensibilité par rapport à un objectif fixe qui permettrait d’ouvrir à f/2.8.
    Rien ne vaut un fixe. Ce sont avant tout des zooms pour assurer la polyvalence. Il est impossible de fabriquer un zoom pour un réflex d’une telle plage de focale qui soit excellent sur toute la plage de focale.

    - Une qualité photo inférieure à celle que l’on obtiendrait avec plusieurs objectifs haut de gamme.

    - Souvent on est en présence d’aberrations chromatiques plus ou moins marquées aux extrémités du zoom en cas de forts contrastes.


    Les avantages :

    - un seul objectif pour couvrir un maximum de situations

    - Donc logiquement un poids moindre à porter et un encombrement réduit par rapport au boitier plus deux ou trois objectifs pour couvrir toutes les plages focales.

    - Un prix de revient bien inférieur que l’achat de plusieurs objectifs en dehors d’une vente en kit bi-objectif.

    - Une réactivité accrue du photographe qui n’a pas besoin de changer d’optique entre le paysage et un détail.

    - Moins de poussières qui risquent d’entrer sur le capteur du fait que l’on change moins souvent d’objectif.


    La plupart de ces zooms offrent maintenant une qualité d’image très correcte. Il faut bien sûr faire des concessions mais il est vraiment très agréable de se promener tranquilement avec un seul objectif qui sera capable de tout saisir quand on a pas envie de s’embêter à changer d’objectifs souvent ni de se charger comme une bête de somme.



    canon_tamron_sigma_deployes

    Les Canon, Tamron et Sigma déployés au maximum.




  • Nikon P300 la réponse au Canon S95


    nikon_p300

    Nikon sort un boitier ultra compact, zoom 24-100 f/1.8-4.9 destiné aux experts, pour concurrencer le réputé et excellent Canon S95 dont le zoom 28-105 f/2-4.9 est doté lui ausssi d’une très grande ouverture en grand angle.

    Comme le S95 il se glisse facilement dans une poche, comme le Canon S95 il offre en plus des modes autos les modes PASM (priorité programme, priorité ouverture, priorité vitesse et mode manuel). Comme le S95 il se dote d’une très grande ouverture en grand angle : F/1.8 (F/2 pour le S95). Cet objectif très lumineux évite d’avoir à monter trop vite en hautes sensibilités.

    Le capteur est un CMOS rétro-éclairé est un 12 millions de pixels. Une sagesse que l’on retrouve sur le Canon S95 qui lui n’entasse « que » 10 millions de pixels sur son capteur de compact. Les constructeurs ont enfin compris que les experts préfèrent la qualité à une surenchère de millions de pixels sur un capteur qui n’est pas extensible.

    Par contre le Canon offre le Raw en plus du jpeg alors que pour le Nikon il faudra se contenter du Jpeg. Certains experts seront donc déçus de ne pas pouvoir photographier dans ce format de fichier.

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  • Le filé

    chien_file

    Il existe différentes techniques permettant de donner une impression de mouvement. On les regroupe généralement sous le terme de « filé ».

    1) Le filé sur sujets en mouvement

    Cela permet de recréer une impression de mouvement rapide d’un sujet qui se déplace. Cette technique est employée le plus souvent en photo sportive.
    Sur la photo cela doit se traduire par un sujet net sur un fond flou formant des lignes parallèles au sens du mouvement du sujet plus ou moins marquées suivant la vitesse du sujet.

    En principe pour photographier un sujet qui se déplace rapidement il faut employer une vitesse de prise de vue rapide. Mais si je veux avoir un fond flou et filé il faudrait que j’emploie une vitesse lente !
    Alors comment faire ????

    Tout d’abord il faut régler l’ouverture de l’appareil photo afin que le fond ne soit pas trop net, donc plutôt à f/2.8 ou f/4 qu’à f/11. Il faut donc quitter le mode tout auto de l’appareil photo et se mettre en mode priorité ouverture (ou éventuellement en priorité vitesse) et on restera si possible à 100 iso pour la sensibilité. Ensuite il faut employer une vitesse lente, c’est elle qui donnera cette impression de filé. Reste le problème du sujet que l’on veut net (ou au moins sa tête comme sur le filé ci-dessus. Regardez bien la photo, la tête du chien est nette, mais sur son arrière train on voit nettement des traces de filé dans le sens du mouvement du dos qui s’arrondi pendant la course. Le fond montre aussi un flou de mouvement horizontal.

    Pour que la tête de mon chien soit nette il faut absolument que je fasse la mise au point dessus. Avec mon réflex je vais donc choisir sur les collimateurs proposés de n’en choisir qu’un seul sur le tiers gauche afin de centrer mon sujet. J’aurai pu choisir le collimateur central mais j’aurai alors eu peur de couper l’arrière train de mon chien au moment ou il sera en détente complète la mise au point devant rester sur sa tête. J’ai donc choisi pour une fois de centrer mon sujet car à la vitesse où il se déplace ce n’est pas toujours évident de le suivre comme il faut. Donc assurons ;-)

    Vous allez me dire que si j’emploie une vitesse lente, mon chien aurait quand même du être complètement flou !
    Deux solutions : employer le flash pour figer le mouvement, mais à la distance où est mon sujet la portée du flash aurait été trop courte.

    Il faut aussi pour avoir l’impression de filé que mon sujet ne se déplace pas face à moi mais plutôt parallèlement à moi (faites-y attention si vous allez photographier une course de voiture et que vous désirez reproduire cette impression de filé, ne vous placez pas dans un tournant où les voitures vont arriver face à vous).

    Pour que mon sujet soit net malgré la vitesse lente réglée sur l’appareil photo une seule solution : suivre mon sujet AVANT de commencer à déclencher, le suivre à exactement sa vitesse de déplacement, donc le garder toujours à la même place dans le cadre, et déclencher… tout en continuant à suivre votre sujet. C’est le seul moyen de l’avoir net tout en ayant un fond flou. Il est très important de ne pas arrêter le suivi au moment où vous déclenchez sinon vote sujet sera flou, c’est le moment où vous devez être en concordance totale avec votre sujet.

    Sur le papier ça parait assez simple, vous verrez qu’à l’usage ça donne pas mal de déchets ;-)

    Votre suivi doit être le plus fuide que possible, l’idéal est de commencer le suivi bien avant de déclencher, et de déclencher au moment où le sujet passe devant vous tout en continuant à le suivre après avoir déclenché.

    schema-file

    Je vous ai fait un petit graphique ;-)

    Plus vous commencerez le suivi tôt, plus vous aurez le temps de prendre la bonne vitesse pour suivre votre sujet et plus votre suivi sera fluide. Après avoir déclenché, vous pouvez arrêter le suivi plus rapidement.

    Position du photographe. En général on se place face au sujet qui arrive, mais comme là vous n’allez déclencher que lorsque le sujet sera devant vous, il faut vous placer face à l’endroit où vous déclencherez, bien stables, les jambes légèrement écartées et l’une légèrement en avant de l’autre (on a parfois tendance à se pencher en avant quand le sujet arrive en face). Le suivi se fera donc uniquement par rotation du torse sans bouger les jambes et vous serez bien en face du sujet quand il sera pile en face de vous. Avec cette position vous aurez aussi moins tendance à faire des mouvements de bas en haut, le suivi devant être bien rectiligne.

    Le plus simple pour réussir ce type de prise de vue est d’employer un réflex et le mode rafale (avec suivi autofocus). La première et la dernière image seront en général bonnes à jeter, mais les images intermédiaires bien dans le mouvement de suivi vous donneront souvent au moins une ou deux bonnes photos. Ce n’est pas la peine de mitrailler sur 50 photos, en général 6 à 8 images suffisent.



    2) Le filé statique

    _IGP2011_cascade01b

    Réflex Pentax K-x priorité ouverture à f/8 vitesse : 0.50 presque une seconde à main levée !! à 100 iso. Correction d’exposition : aucune.

    C’est l’inverse du filé en mouvement, on désire le fond net et le sujet qui bouge flou.
    Exemple filé d’eau : au lieu de figer les gouttes d’eau on cherche à reproduire la notion du mouvement de l’eau qui tombe comme sur les deux photos que je vous ai ajouté.

    Pour ces photos, il est beaucoup plus difficile de les prendre à main levée car il faut employer une vitesse vraiment très lente. Il faut donc mettre l’appareil sur tépied (ici c’était impossible) ou trouver un bon point d’appui, c’est ce que j’ai fait en calant mon boitier contre les roches et donc à main levée et en pratiquant l’apnée. Contrairement à tout à l’heure l’environnement doit être net, seule l’eau doit être floue, et le flou dans le sens du mouvement. Si il fait très beau et que la vue est dégagée, vous aurez beaucoup de mal à obtenir une vitesse assez lente pour reproduire ce flou, il faudra alors ajouter un filtre ND neutre d’au moins 8x (ND8) devant l’objectif, sinon votre filé d’eau va se transformer en horrible tache blanche tout grillée et sans aucun détail, car pour sentir le mouvement il faut que l’eau conserve des nuances ! Si votre appareil a tendance à surexposer les hautes lumières il sera bon aussi de faire une légère compensation d’exposition négative (moins 0.3 ou moins 0.7).

    Techniquement c’est beaucoup plus facile à réaliser que les filés en mouvement. 
    Le principal étant d’être vraiment bien calé et de ne pas bouger d’un poil vu la vitesse très très lente réglée sur boitier.
    Difficile de vous donner des ordres de vitesse car comme tout à l’heure tout dépend de la vitesse de déplacement du sujet, mais il est assez simple de faire plusieurs essais. Disons que nous serons dans une moyenne entre 1/60ème de seconde (pour un jeune sur un skatebord par exemple pour un filé de mouvement) et plusieurs secondes parfois pour les filés d’eau.
    je crois que j’avais donné des exemples dans un des cours photos que vous pouvez consulter.


    _1030900-cascade2

    Pour cette photo j’ai eu du mal à me caler, sous le vrombissement de l’eau de la cascade le sol bougeait ! mais j’ai réussi à prendre cette photo au 1/80ème à 200 iso (il faisait déjà sombre donc je n’ai pas eu besoin de filtre neutre) avec le Panasonic G1. Heureusement que j’ai pu la prendre au 80ème de seconde. Si j’avais du mettre un temps de pose aussi long que sur la photo plus haut, avec les tressaillements du sol, la photo aurait été complètement floue.

    On voit bien sur cette photo l’environnement bien net. Si j’avais figé les gouttes d’eau je n’aurai pas eu du tout le même rendu. Ici les stries verticales produites par le filé reproduisent le mouvement de l’eau qui tombe.

    Bonnes photos :-)


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