Tout d’abord toutes mes excuses pour les photos pas vraiment au top mais je n’avais sur moi que mon petit compact Sony RX100 II, je revenais de Compiègne et j’étais trop chargée pour prendre un boitier plus encombrant.
Je n’avais pas non plus pas trop de temps mais j’ai tout de même été séduite par ce chateau difficile à photographier. Il m’aurait aussi fallu un plus grand angle que le 28mm du RX100 II mais j’ai fait avec ce que j’avais avec moi. Dommage que je ne puisse pas vous le présenter en entier sous un autre angle car c’est vraiment un très beau chateau.
Le château de Pierrfonds est situé, dans l’Oise, à la lisière sud-est de la forêt de Compiègne, au nord de Paris.Le château comporte huit tours dont chacune porte le nom d’un personnage issu des Neuf preux. Personnages nés dans un roman au début du XIVe siècle, les preux symbolisent toutes les vertus des chevaliers : bravoure, fidélité, honneur…Ils sont tous des héros de l’histoire et de grands conquérants.
Ces neuf personnages se retrouvent à Pierrefonds dans chacune des tours du mur d’enceinte mais aussi, dans leur version féminine, dans la plus grande salle d’apparat du château : la salle des preuses.
Parmi ces tours nous avons : Artus, Alexandre, Godefroy de Bouillon, Josué, Hector, Judas, Maccabée, Charlemagne et Jules César. Le preux non doté d’une tour (le roi David) a été symbolisé par la présence d’une étoile de David dans la rosace de la chapelle.
Un château réinventé. Construit à la fin du XIV° siècle par le duc Louis d’Orléans, le château est démantelé au XVIIe (Il n’en reste que des caves situées sous le logis du XIe siècle). Au cours du XIIIe siècle, le château, abandonné, attire quelques rares visiteurs. En 1798, il est vendu comme bien national pour 8 100 francs. Napoléon Ier le rachète en 1813 pour 2 700 francs et le fit rentrer dans les dépendances de la forêt de Compiègne. Le chateau se trouve à l’état de ruines lorsque Napoléon III décide d’en confier la reconstruction à l’architecte Eugène Viollet-le-Duc qui met en pratique ses conceptions architecturales pour en faire un château idéal tel qu’il aurait existé au Moyen Âge. Comme d’autres artistes, Corot représente les ruines à plusieurs reprises entre 1834 et 1866.
Allez nous allons monter au chateau, j’arrive sur le chemin qui longe le château et s’ouvre à moi une vue sympathique :
Je ne sais pas quel est la chateau qui fait face à celui de Pierrefonds mais c’est joli !
Nous arrivons en haut sur la plateforme entourée de bois :
Et en pivotant légèrement sur ma droite je vois le chateau sous un autre angle :
Il a un air de chateau de conte de fée que j’aime bien. La balade pour montrer jusque là est vraiment très agréable sous la douceur de ces premiers jours d’automne.
Pour leur permettre de résister aux tirs des bombardes, les tours placées face au plateau (tours Jules César et Charlemagne) ont des diamètres exceptionnels de 16 m et 15,50 m avec une épaisseur des murs pouvant aller jusqu’à 4,50 m. Les autres tours ont des diamètres compris entre 10 m et 12 m.
Je ne rentrerai pas dans le chateau vu que je n’ai pas pris mon portefeuille et que l’entrée est payante (8 €). mais je peux jeter un oeil à travers les grilles sur la cour intérieure. La lumière est très dure mais je fais de mon mieux.
Quel dommage de ne pas pouvoir visiter, ça à l’air vraiment très joli. Ce sera pour une autre fois si je repasse par là.
Je fais demi-tour pour repasser le pont levis quand je vois cette étrange bestiole sur le mur :
D’énormes salamandres, symbole du duc, font office de gargouilles.
Hop une petite photo de la tête de cette salamandre en gros plan :
Sculpture réalisée par Emmanuel Frémiet [1824-1910].
Allez je quitte à regret le chateau. Je repasse le pont levis
Oui je sais j’aurai du le prendre dans l’autre sens mais il y avait toujours des gens qui passaient
En sortant, en contre-bas du chateau j’aperçois un trébuchet (genre de catapulte), je descends le voir :
Une petite pancarte m’indique que c’est en fait un « Mangonneau à roue du carrier »
Portée : 150 mètres
Boulet : jusquà 150 kg (ah ouiii quand même !)
Cadence de tir faible : 2 tirs par heure
Mains doeuvre : 12 hommes + les artisans.
Réalisé d’après les dessins d’E. Viollet-le-Duc.
Il est temps de regagner la voiture.
En longeant le chemin qui redescend avant de reprendre les escaliers vers la ville je prends une dernière photo de la vue :
Si vous passez par là et que vous avez un peu de temps devant vous, n’hésitez pas à le visiter, rien que la promenade tout autour du chateau vaut le coup.
Ce château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques. Il est géré par le Centre des monuments nationaux.
Finalement mon petit RX100 II s’est très bien débrouillé et ce petit compact doté d’un capteur 1 pouce n’a pas grand chose à envier à certains boitiers bien plus grands. Les images sont piquées, la colorimétrie est correcte et la dynamique sans atteindre bien sûr un appareil doté d’un capteur APS-C ou full frame est correcte. Les versions suivantes du RX100 sont encore meilleures. Les nouvelles versions (III, IV et V) ont une plage focale qui est passée à 24-70mm contre 28-100mm pour la version II, ce qui permet de faire entrer plus facilement de grands monuments ou de grands paysages dans le cadre. Cependant ces nouvelles versions sont beaucoup plus chères (surtout la version V).
Le château peint par Corot en 1867 :
Et les ruines peintes par Sisley :
Au revoir Pierrefonds, je reviendrai