
Photo de la cascade : Olympus E-M5 II en mode priorité ouverture réglée sur F/11 au 1/5ème de seconde à main levée (merci le stabilisateur) à 200 iso, focale 22mm équivalent 44mm. J’ai employé une vitesse lente pour avoir un effet de filé sur l’eau de la cascade.
Je commence par… « Le Val sans Retour », ça fait froid dans le dos n’est-ce pas
Je passerai par la forêt de Brocéliande dans la forêt nommée administrativement forêt de Paimpont. Nous sommes au coeur de la Bretagne.
La légende qui y est attachée, racontée dans le Lancelot-Graal (début du xiiie siècle), circulait oralement avant la fin du xiie siècle. La fée Morgane vit une déception amoureuse avec le chevalier Guyomard (ou Guiomar, Guyamor), qui la repousse à l’instigation de la reine Guenièvre. Elle étudie la magie avec Merlin puis, en représailles, crée le Val sans retour dans la forêt de Brocéliande pour y enfermer les « faux amants », des chevaliers infidèles en amour. Après dix-sept ans, Morgane est déjouée par Lancelot du Lac, resté fidèle à Guenièvre, qui libère 253 chevaliers.
Nous sommes en plein pays des légendes de la forêt de Brocéliande à « Tréhorenteuc », ne me dîtes pas que c’est un nom impossible à retenir, j’ai mis plusieurs jours à me le mettre en tête (ahhhh ces noms bretons !).
Non loin du petit bourg de Tréhorenteuc, cette vallée creusée dans la roche pourpre est également appelée Val périlleux ou Val des Faux-amants. De quoi dissuader plus d’un randonneur ! Pourtant, les sentiers du Val sont fréquemment empruntés. Heuuu munissez vous de très bonnes chaussures et soyez assez sportifs parce qu’il y a des endroits pas très faciles à passer si on a pas l’habitude et si comme moi vous avez des chiens, vous serez parfois obligés de les prendre dans les bras et/ou d’assumer qu’ils pataugent parfois dans la boue. Ceci dit ça vaut le détour.
Si vous désirez faire le joli parcours du val je vous conseille d’emporter une carte IGN ou d’étudier un peu le parcours avant de vous y aventurer car j’ai rencontré des gens qui s’y étaient perdus et ne savaient plus comment revenir au point de départ.
Ravagé par des incendies puis remis en état, le Val sans retour se fait connaître grâce à l’abbé Gillard. Il compte différents points d’intérêt dont l’Arbre d’Or et le miroir aux fées dans sa vallée, l’hotié de Viviane et le siège de Merlin sur ses crêtes.
Le Val sans retour fait partie des plus célèbres de la forêt. L’entrée du val est située tout près de la commune de Tréhorenteuc, en Morbihan (56), le site étant indissociable de ce village. Le Val sans retour appartient toutefois officiellement au territoire de la commune de Paimpont, département d’Ille-et-Vilaine (35).
De tréhorenteuc il suffit de descendre la rue à pied à partir de l’église ou de l’office de tourisme, c’est tout près, pour arriver à la forêt, il est possible aussi de se garer directement en voiture à l’orée de la forêt. Là est indiqué l’arbre d’or, il suffit de suivre le sentier très praticable pour arriver à la cascade dont je vous ai mis la photo, puis juste au-dessus se situe l’arbre d’or :

Photo de l’Arbre d’Or : hybride Sony A6300 en mode priorité ouverture réglée sur F/8 au 1/400ème de seconde à 200 iso, focale 18mm équivalent 27mm.
Jusque là pas besoin d’être sportif
L’Arbre d’Or est proche du miroir aux fées, à l’entrée du Val. Cette œuvre du sculpteur François Davin, qui a coûté environ 400 000 francs soit 60 800 euros, consiste en un tronc de châtaignier recouvert de 5 000 feuilles d’or (soit 40 g d’or). Cet arbre symbolique au cœur d’une aire de petites pierres levées, est entouré de cinq autres arbres, noircis. Il est installé le 10 août 1991, avec le concours de différents organismes (dont l’association de sauvegarde du Val sans Retour et le centre de l’imaginaire arthurien), après l’incendie de septembre 1990 qui avait détruit près de 500 hectares, notamment sur les crêtes. Avec sa découpe en forme de bois de cerf, cet arbre symbolise la renaissance et l’immortalité de la forêt et de la nature, mais aussi « la bêtise humaine souvent à l’origine des catastrophes naturelles ». Il est rapidement devenu une attraction populaire.
Une légende entoure désormais cette œuvre. Elle raconte que dans la forêt se trouvait un arbre d’or sur lequel des feuilles poussaient chaque nuit. Ces feuilles étaient collectées par des lutins qui les utilisaient pour fabriquer une potion magique destinée à soigner les arbres abîmés. Un jour, une jeune fille nommée Henriette aperçut l’arbre et le toucha, et fut transformée en arbre noir. Trois de ses amis, partis à sa recherche, trouvèrent l’arbre d’or, le touchèrent et furent eux aussi transformés en arbre noir. Le lendemain matin, les lutins vinrent cueillir les feuilles d’or et furent aussitôt transformés en pierres. Depuis cette date, les feuilles d’or ne poussent plus. On dit qu’il faudrait qu’un enfant trouve le secret de la potion magique pour conjurer le maléfice.
Lorsque vous êtes face à l’arbre d’or vous avez deux solutions soit revenir très légèrement sur vos pas et prendre le sentier qui vous amène au miroir aux fées, un bel étang très agréable à longer et facile à suivre si vous êtes équipés de bonnes chaussures (quelques flaques de boues de temps en temps) puis faire le choix de faire demi-tour ou alors de poursuivre jusqu’à l’étang suivant au coeur de la forêt, la promenade est vraiment très agréable, ensuite vous revenez par les crêtes mais si vous continuez le terrain est plus difficile : plusieurs traversées de la petite rivière en marchant sur des pierres espacées ou des des troncs d’arbres en essayant de ne pas trop vous mouiller, quelques pentes à réserver à ceux qui ont du souffle et certains passages sont assez étroits.

Deuxième solution, toujours en partant de l’arbre d’or, vous empruntez le petit pont qui se trouve juste à sa droite, au premier abord on a l’impression que ça va être facile mais juste après le pont et le tournant d’un seul coup… heuuu, ça ressemble presque à de l’escalade, c’est pentu, très accidenté, il faut bien faire attention où l’on pose ses pieds au milieu des roches. J’ai du prendre Nelson dans mes bras, avec sa petite taille et ses 2 kg il était trop petit pour sauter sur certaines pierres et continuer de monter. Lady, ma berger allemand, elle, escalade même des trucs complètement verticaux donc elle s’est débrouillée pour escalader. J’ai fait les deux parcours, le second est beaucoup plus accidenté que le premier mais ça vaut le coup et si vous êtes courageux au bout d’un moment vous arriverez au rocher des faux amants qui vous ouvre une belle vue sur la forêt et les alentours.
J’attache Lady à un arbre le temps de prendre quelques photos

Elle a un peu chaud mais à l’ombre elle va pouvoir se reposer des grimpettes que nous avons faites.
Le rocher des Faux-Amants
Le Val Sans Retour est surtout connu comme le domaine de la fée Morgane. Demi-sœur du roi Arthur, elle connaît la magie de Merlin. Elle arpente fréquemment le Val Sans Retour, attendant avec impatience la visite du chevalier Guyomard dont elle est éperdument amoureuse. Un jour, Morgane surprend son bien-aimé en compagnie d’une jeune femme. Sous la colère, la fée se venge et pétrifie les deux amants sur la crête du Val.
Ces deux pierres, liées l’une à l’autre forment le Rocher des Faux-Amants. La fureur de Morgane ne s’arrête pas là. Afin de condamner les infidèles de corps et d’esprit, elle jette un sortilège sur tout le Val : en traversant la vallée, les infortunés se voyaient enfermés pour l’éternité sans notion de temps et de lieu. (Ça doit être pour cela que rien n’est fléché, certaines personnes se perdent en chemin, mais on fini toujours par trouver le chemin du retour, les sentiers sont bordés et vous dirigent même si vous ne savez pas trop à l’avance ce que vous allez découvrir, je trouve que ça son charme et vous accompagne dans ce lieu plein de mystère). C’est Lancelot du Lac, chevalier valeureux et fidèle aux serments d’amour faits à la reine Guenièvre, qui rompit le charme, obligeant Morgane à libérer les prisonniers. Mais qui sait si la puissante fée ne sévit pas encore de nos jours…
Le rocher des deux amants en haut de la crête :

Je dois avoir une autre photo du rocher, je vous la mettrais dès que je la retrouve.
Des pierres qui sortent du sol (comme celles du sol ici) il y en a partout, plus ou moins proches les unes des autres, il faut donc faire attention où l’on met les pieds. Quand c’est plat c’est facile mais dès que l’on monte ou descend il faut faire bien attention.
Le Siège de Merlin
Le siège de Merlin est également nommé la « roche dentelée ». Il s’agit d’une roche érodée sur la lande qui surplombe le Val sans retour. D’après la légende locale, l’enchanteur Merlin venait s’y asseoir pour méditer ainsi que pour veiller sur le val sans retour. L’emplacement du « siège de Merlin » a été défini dès les années 1850. Il a souffert de l’incendie de 1990, la chaleur ayant failli le faire exploser
On ne peut plus approcher du siège de Merlin car les gens allaient s’asseoir dedans mais j’ai pu le photographier tout de même :

Et vue sur le val

Les rivières sont dans le creux et ne sont pas visibles à cause des arbres.
Lady commence à trouver le temps long mais Nelson voudrait bien jouer, il a un peps et une endurance pour un si petit chien !!!! J’ai rarement eu à le porter.

Ensuite nous redescendons et suivons la rivière d’un côté ou de l’autre là où c’était le plus praticable, jusqu’à notre point de départ, et Lady en profite pour se baigner 3 fois de suite et bien sûr vient s’ébrouer tout près de moi, merci Lady pour l’arrosage ! Elle adore l’eau, patauger, nager, faire des sauts dans l’eau pour s’asperger, bref elle était bien trempée en revenant au niveau de l’arbre d’or.
Ça doit être le temps des amours des grenouilles, elles croassaient longuement mais bien sûr se taisaient et se cachaient à notre approche et comme Lady était toujours devant je n’ai pas vu les batraciens. Je n’ai pas pu prendre Lady dans l’eau il y avait trop d’ombre des arbres pour avoir la vitesse suffisante pour des photos en mouvement.
Ce sera tout pour aujourd’hui, le lendemain nous sommes allés découvrir d’autres sites de la forêt de Brocéliande.
Le parcours du jour (en rouge) :

Vous n’êtes pas obligés d’aller jusqu’au deuxième étang. J’aime bien marcher alors faire plusieurs km à pied ne nous a pas gêné et les chiens sont revenus en pleine forme. A cette époque-ci il n’y a pratiquement personne c’est très agréable.
Après je suis allée voir le château de Trécesson un tout petit plus au sud ouest, j’ai tout de même pris la voiture car nous avions déjà bien marché.

Juste pour le plaisir des yeux car le chateau ne se visite pas, mais comme il est juste à côté…
A suivre
Le lendemain je vous emmène au nord-est de Tréhorenteuc.
Lire la suite (cliquez sur les liens) :
Le chêne millénaire
L’épée du roi Arthur au domaine de Trémelin
Iffendic, château du Breil