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Le Fuji X-S1 est un boitier bridge haut de gamme tropicalisé assez gros ressemblant à un réflex. Il est doté d’un capteur 2/3 CMOS EXR 12 millions de pixels (le même que celui qui équipé le X10). Le capteur qui mesure 8.8mm x 6.6mm est 1,3 à 2,4 fois plus grand qu’un capteur de compact (1/1,7 à 1/2,33 pouce), et 1,8 fois plus petit qu’un capteur micro 4/3. On devrait donc avoir une définition supérieure à celle des capteurs de compacts classiques.
L’objectif est un ultra-zoom 24-624mm f/2.8-5.6.
Le X-S1 propose d’enregistrer les photos en Jpeg mais aussi en Raw et Raw + jpeg, possède un viseur de qualité de 1 440 000 pixels, ce qui n’est pas le cas de bien des bridges et un écran de 3 pouces, inclinable, de 460 000 points.
On salue l’optique qui ouvre à f/2.8 au grand angle, chose très étonnante pour un zoom de cette amplitude. Le zoom comprend 17 éléments en 12 groupes dont 4 éléments asphériques et 2 lentilles ED, le diaphragme comprend 9 lamelles.
Comme pour les boitiers experts de Fuji on trouve les modes EXR (Haute définition, Plage dynamique, et Haute Sensibilité) en réglage auto ou manuel.
La vidéo comme sur tous les boitiers actuels est également présente, en Full HD (1920 x 1080 pixels) avec son stéréo, le zoom manuel peut être utilisé pendant la vidéo.
Le X-S1 propose le mode auto intelligent qui choisit automatiquement le bon mode scène qui correspond à la scène prise (portrait, paysage, macro, etc.) ainsi que les modes experts PASM (Programme, priorité ouverture, priorité vitesse, mode manuel) en plus des modes EXR.
Les réglages iso sont pris en charge de façon automatique ou par le photographe, les réglages s’échelonnent de 100 à 3200 iso et jusqu’à 12 800 iso en plus faible résolution.
Les styles d’images permettent les réglages boitiers sur la netteté, les couleurs, la tonalité. On trouve aussi 4 options de modes de bracketing automatique et des modes de simultaion de films argentiques.
L’appareil possède aussi un mode panorama sur 360 degrès.
Pour le réglage de l’autofocus on trouve à l’avant du boitier à côté de l’objectif le bouton de réglage :
Manuel (MF)
Autofocus continu (AF-C)
Autofocus en appuyant à demi sur le déclencheur (AF-S)
Mesure de la lumière : multizones, pondérée centrale ou spot.
Compensation d’exposition -2 à +2 IL par pas de 1/3.
Vitesse d’obturation de 30 secondes à 1/4 000ème de seconde.
Retardateur 2 ou 10 secondes.
Bracketing : plus et moins 1/3, plus et moins 2/3, plus et moins 1 IL
Bracketing sur la simulation de film : Provia, standard, Velvia, vif, soft etc.
Bracketing sur la dynamique : 100% 200% 400%
Balance des blancs auto, préselectionnée ou personnalisée et degré kelvin.
Bracketing sur la sensibilité ISO.
Format d’image : 4/3 3/2 19/9ème et carré.
Le boitier est bien sûr stabilisé (stabilisation optique).
Cartes mémoire : SD SDHC et SDXC.
Energie : batterie (environ 500 photos par charge en utilisant le viseur et environ 460 en utilisant l’écran).
Dimensions : 13.5 x 10.7 x 14.9 cm
Poids : 920 grammes avec carte et batterie.
Prix prévu : environ 700 euros.
Disponibilité premier trimestre 2012.
Je vous ajoute une photo vu de dessus et du zoom lorsqu’il est en extension complète en téléobjectif :
Les bagues de l’objectif permettent le réglage de la mise au point et du zoom manuellement, il ne sera pas sans rappeler aux nostalgiques le Panasonic FZ50.
Vous pouvez noter que Fuji a soigné les moindres détails en ajoutant les focales sur la couronne et sur le fût de l’objectif, native à droite et en équivalent 24 x 36 à gauche :
Vous remarquerez aussi sur la molette des modes les modes C1 C2 et C3 qui vous permettent de sauvegarder les réglages les plus courants que vous utilisez pour y avoir recours rapidement :
Juste derrière le déclencheur le bouton de compensation d’exposition et le bouton de commande du mode rafale.
Au dos en haut on trouve le bouton pour passer de la visée écran à la visée viseur et inversement.
Ensuite dans la rangée de boutons on trouve :
Le bouton lecture des photos.
Le bouton AE qui permet de zoomer dans l’image en mode lecture des photos.
Le bouton du réglage de l’autofocus qui permet de dézoomer en mode lecture des photos
Le bouton permettant de régler la sensibilité
Le bouton de la balance des blancs qui sert de poubelle en mode lecture.
C’est un boitier aussi encombrant qu’un réflex et relativement cher (aussi cher qu’un réflex d’entrée de gamme) avec un capteur plus petit qu’un réflex. Son intérêt réside donc surtout dans l’ultra-zoom dont il est doté et la tropicalisation.
Les boutons de droite, en haut avec le point rouge le bouton pour déclencher la vidéo
Puis dessous le bouton de mémorisation AE/AF lock
Sur le trèfle à 4 feuilles en haut l’accès aux fonctions, à droite le bouton du flash, en bas la commande du retardateur, à gauche le mode macro.
Au centre l’accès au menu et aussi à la validation de vos réglages.
Tout en bas à gauche le réglage de l’affichage sur l’écran, histogramme, niveau, informations, etc. A droite le bouton pour basculer en mode Raw.
On remarque donc que l’on retrouve exactement les mêmes accès qu’avec un boitier réflex. Il me rappelle aussi le Dimage A2 qui était d’une ergonomie parfaitement étudiée.
Fuji a conçu un excellent bridge, dommage que le prix en soit si élevé.
Si vous avez besoin d’une seconde batterie elle a pour référence : Li-ion NP-95.
La batterie fournie est donnée pour permettre 500 photos par charge.
Diamètre pour les filtres : 62 mm.
Pour rappel pour ceux qui découvrent les modes EXR : L’option Haute résolution est idéale dans de bonnes conditions lumineuses. Le mode Dynamic Range devrait être choisi pour les scènes à fort contraste lorsque l’utilisateur veut obtenir des détails à la fois dans les zones d’ombre et de hautes lumières, tandis que la Haute Sensibilité et faible bruit devrait être sélectionné pour des résultats optimaux dans des conditions de faible luminosité.
Accessoires :
Déclencheur à distance référence : RR-80
Flashes optionnels :
Note : J’ai oublié de vous dire qu’en plus du bouton pour basculer de la visée par viseur à la vision écran, il y a un capteur d’oeil à droite du viseur qui vous permet de passer automatiquement de la visée écran à la visée par viseur. Le capteur d’oeil reconnaissant votre oeil dès que vous approchez celui-ci du viseur, le boitier passe alors automatiquement en visée viseur.
Le bouton de bascule peut être pratique lors de visée au niveau de la ceinture, le viseur pouvant parfois confondre votre corps avec le viseur (en fait il se fie à la luminosité qui baisse pour passer en mode viseur), en appuyant sur le bouton en haut à droite du boitier vous ferez repasser la visée en mode écran.
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pepite
novembre 25th, 2011 à 02:16
Ce boitier à l’air très abouti, je lui reproche tout de même une taille conséquente, certains réflex étant d’une taille inférieure… et le prix auquel il est annoncé, mais d’ici le début 2012 il a le temps de baisser (peut-être).
augras
novembre 26th, 2011 à 19:30
Bonsoir et merci pour ce tour très complet de l’appareil.
Quand vous écrivez « Son intérêt réside donc surtout dans l’ultra-zoom dont il est doté et la tropicalisation. » où avez-vous trouvé que cet appareil est tropicalisé ? On trouve cette indication dans certaines présentations, comme ici, mais rien sur le site de fuji et au contraire sur le site canadien s’il est indiqué qu’il fonctionne entre 10 et 80% d’humidité il est également bien précisé « sans condensation ».
Pour ce prix on pourrait effectivement attendre un appareil tropicalisé mais je ne crois pas que ce soit le cas, malheureusement.
Un écran sur rotule aurait également été bienvenue avec une résolution d’au moins un million de pixels.
pepite
novembre 26th, 2011 à 19:36
Attention il n’est pas « étanche », il possède juste des joints d’étanchéité contre la poussière et l’humidité. 80% d’humidité sans condensation ce n’est déjà pas mal
Je suis d’accord sur le fait qu’il aurait été encore mieux que l’écran soit orientable en tous sens. Fuji a préféré mettre la qualité optimale sur le viseur que sur l’écran ce que je trouve plutôt bien par rapport aux autres bridges qui ont en général un viseur de piètre qualité et un écran parfois pas plus défini (hormis le Sony HX100v qui possède un écran de 921 000 pixels).
Il faudra vérifier la distorsion au grand angle quand des boitiers opérationnels seront disponibles, ceci étant souvent la maladie de ces boitiers à large plage focale.
augras
novembre 26th, 2011 à 21:00
Merci pour le complément d’info : tropicalisé n’est donc pas le terme adapté je pense.
Où fuji a-t-il indiqué qu’il y a de tels joints d’étanchéité ?
Les déformations en dessous de 28 mm sont normales : souvenons-nous de l’argentique. Maintenant avec les appareils numériques elles peuvent être corrigées, plus ou moins, par traitement de l’appareil au moment de la prise de vue… sinon logiciel de traitement.
Avec le hs20 le traitement par l’appareil est bon car en 22mm il n’y a quasiment rien de visible (appareil donné pour être un 24-720 mais qui d’après les calculs savants faits s’avère être un 22-680 de mémoire) !
pepite
novembre 26th, 2011 à 21:56
Je sais bien que ces déformations sont normales mais certains boitiers les corrigent très bien en interne (comme Panasonic) et d’autres pas du tout et certaines optiques distordent plus que d’autres. Tous les lecteurs du blog n’ont pas forcément envie de post-traiter leurs photos donc je le signale
.
Si ce nouveau Fuji les corrige aussi alors ce sera surement un excellent boitier mais rien n’est dit pour le moment à ce sujet donc je laisse tout de même l’interrogation.
Olivierdu95
novembre 26th, 2011 à 23:47
il a l’air très intéressant ce boîtier
dommage comme tu dis qu’il soit si cher. Mais pour ceux qui veulent un boîtier avec un zoom très polyvalent, ça peut être intéressant 
pepite
novembre 27th, 2011 à 00:10
Oui et en plus Fuji fabrique de très bons boitiers, je pense qu’il n’y aura pas de mauvaises surprises.
pepite
novembre 27th, 2011 à 09:29
Un autre avantage que j’ai oublié de souligner est que son zoom débute à 24mm alors que le Panasonic FZ150 commence à 27mm et le Sony HX100v à 25 mm.
Sur le papier hormis sa taille importante, ce boitier semble le bridge le plus abouti et le mieux construit, il ne reste plus qu’à découvrir la qualité des images lorsqu’elles seront disponibles, sans en attendre la qualité des photos issues d’un capteur de réflex bien sûr.
Si le ramage se rapporte au plumage, ce serait le meilleur bridge du marché.
augras
novembre 27th, 2011 à 14:35
Pour revenir sur la « tropicalisation » le site de fuji Canada indique : Protection
L’appareil X-S1 est doté d’un boîtier résistant à l’humidité et à la poussière, la structure est scellée autour des couvercles (fente pour carte mémoire, etc.) et l’anneau en caoutchouc de l’objectif empêche la pénétration de la poussière et de l’humidité. Combiné à l’objectif intégré fixe, l’appareil offre un haut niveau d’imperméabilité.
L’adresse est : francais_fujifilm
c’est en bas de la page : dernier paragraphe de l’article.
Attention, ce site indique 2 ans de garantie : c’est propre au Canada.
pepite
novembre 27th, 2011 à 15:49
Donc c’est bien ce que je disais l’appareil est tropicalisé
augras
novembre 27th, 2011 à 17:39
Tout à fait !
Désolé pour le doute.
Mais comme sur internet on trouve du vrai et du moins vrai, en l’absence d’une info officielle que je ne trouvais pas, ça pouvait relever du fantasme collectif : finalement c’est vrai et tant mieux.
Mais c’est contradictoire avec la précision « sans condensation » dans les spécifications de fonctionnement entre 10 et 80% d’humidité. D’autant plus qu’avec toute les parties métalliques de l’appareil il risque d’y en avoir de la condensation !
pepite
novembre 27th, 2011 à 17:50
Pour la condensation c’est autre chose. Il y aura surement de la condensation comme pour tout boitier si on le passe brutalement directement de +20 degrés à moins 10 degrés mais ça c’est dû aux changements brusques de températures. Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement, mais si on prend des précautions comme pour tous boitiers en laissant par exemple le boitier dans son sac capitonné une vingtaine de minutes le temps qu’il s’habitue progressivement à la température ça ne devrait pas poser de problème.
C’est la premire fois que l’on a un boitier bridge tropicalisé, c’est donc un avantage pour tous ceux qui ont à prendre des photos en milieux poussiéreux et il pourra aussi surement supporté quelques gouttes de pluie fine.
Il ne lui manque apparemment qu’un écran orientable en tous sens et une taille un peu plus réduite pour en faire un bridge parfait.
Il reste à voir la qualité des images…
Ah oui un bon point aussi pour les micros que Fuji a situés sur la face avant du boitier alors que tous les autres les mettent systématiquement au-dessus ce qui est une hérésie. Il faudra cependant faire attention en tournant les bagues de l’objectif en les faisant tourner pas en-dessous.
berdewil
novembre 27th, 2011 à 20:43
Un grand merci à pepite pour ses conseils judicieux. Je trouve que les interactions sont bénéfiques pour se faire une idée précise notamment ici pour un « gros » achat futur. Ayant acheté mon premier appareil avec mes économies il y a de cela une quarantaine d’années ( un ZENIT EM avec un objectif HELIOS 44M) celui-ci m’a accompagné une bonne partie de mon existence et ne m’a jamais déçu. L’ayant carrément abandonné actuellement pour diverses raisons, j’ai subitement ressenti la passion qui m’avait envahie et j’ai trouvé dans votre site une mine de renseignements pour assouvir mes recherches. En attendant les premiers « essais » du Fuji X-S1, je m’achèterai bien le F600EXR qui me permettra de combiner un bon appareil compact avec GPS malheureusement absent de son grand frère ( probablement une déclinaison future X-S2 etc…)
Encore un grand merci à pepite
Bonne soirée
Un p’tit Begg…