Sony vient jouer les trouble-fêtes dans le duo des reflex sportifs Canon 1DX II et Nikon D5.
Dès lors qu’il s’agissait de figer une action rapide les reflex gardaient encore un avantage face aux hybrides, et bien voilà qu’ils vont être battus sur le dernier privilège qu’ils conservaient !
L’A9 dont le boitier solide est en alliage de magnésium intègre un nouveau capteur 24×36 (full frame) Exmor R rétroéclairé (BSI pour Back Side Illuminated) de 24 millions de pixels qui dispose des dernières technologies développées par la marque : Stacked (intégration de mémoire dans le capteur).
Il faut noter que cette mémoire interne permet d’enregistrer plus rapidement les informations et en l’associant à une puce de traitement des données de nouvelle génération (Bionz X), l’A9 est capable d’enregistrer des images RAW / JPEG à la cadence infernale de 20 i/s en jpeg et 12 images par seconde en Raw en AF continu, à pleine définition, le Sony A9 écrase clairement les meilleurs du marché. La mémoire tampon autorise 241 RAW compressés et 362 JPEG ou encore 222 Raw + Jpeg ! On trouve, sous le capteur, une mémoire tampon intégrée et un circuit de traitement du signal ultra-rapide, le tout empilé. Sony annonce par ailleurs que la mise au point et l’exposition automatiques (modes AF et AE) seraient calculées jusqu’à soixante fois par seconde, de façon ininterrompue, de la composition de l’image jusqu’au déclenchement. Le système autofocus hybride de l’A9 repose sur 693 collimateurs (sensibilité de – 3 IL au niveau du collimateur central) en détection de phase et 25 en détection de contraste. Le système autofocus embarqué dans le capteur propose donc ici un maillage important et une couverture sans égale dans le monde des reflex. Les reflex plein format dont les systèmes autofocus offrent une couverture restreinte et moins de collimateurs (le Canon 1DXII a 61 collimateurs et le Nikon D5 153 collimateurs) sont clairement battus.
Sur l’épaule gauche un barillet avec verrouillage pour accéder rapidement à la motorisation et au bracketing. En dessous, une couronne permet de définir le mode autofocus (AF-S, AF-C, manuel…). Pratique
Les boutons C1, C2 et C3 sont personnalisables et facilement accessibles même en ayant l’oeil dans le viseur, bien vu Sony, le quatrième bouton C4 est moins accessibles au bas du dos du boitier mais présent pour une personnalisation supplémentaire. Un bouton Fn (au dos) complète le tout.
La sensibilité de l’A9 va de 100 à 51 200 ISO et de 50 à 204 800 Iso en mode étendu.
Le boîtier dispose à la fois d’un obturateur mécanique et d’un système d’obturation électronique offrant un déclenchement totalement silencieux et des temps de pose très courts, jusqu’au 1/32 000 s. Le Sony A9 est équipé d’un obturateur mécanique capable de déclencher au 1/8 000 s et avec un synchro flash au 1/250 s.
L’enregistrement des fichiers Raw est sur 14 bits non compressé et la possibilité de les compresser.
L’appareil dispose d’une stabilisation sur 5 axes mécanique qui fonctionne à la fois avec les optiques stabilisées ou non de la marque, mais aussi avec les optiques de fabricants tiers. Sony annonce un gain de 5 IL.
L’écran LCD de 3 pouces et 1,44 Mpts, inclinable à 107° vers le haut, 41° vers le bas, est tactile. Sony a intégré au dos du boitier un joystick destiné à la sélection des collimateurs autofocus (au-dessus du bouton Fn) mais il sera possible aussi de les sélectionner sur l’écran.
Le viseur quant à lui offre une dalle Oled d’une définition de 3,68 millions de points doté d’un taux de rafraîchissement de 120 images par seconde, de quoi rendre fluide le suivi d’un sujet se déplaçant à grande vitesse en mode Rafale.
Des prises micro et casque de 3,5 mm sont présentes ainsi qu’une prise micro HDMI (type D).
Pas de flash comme pour tout full frame mais une prise permet de brancher un flash de studio.
L’A9 est doté d’une prise Ethernet pour effectuer des transferts FTP via une borne de réseau local, une connexion prisée par les photographes sportifs sur les stades pour les grands événements (il est également possible d’utiliser le mode WiFi NFC et le Bluetooth pour commander ou accéder au boîtier à distance).
L’A9 est le premier hybride Sony à embarquer deux compartiments pour carte mémoire. Le premier est compatible avec des SD UHS-II, tandis que le second accueille des SD UHS-I ou des Memory Stick.
Format d’image : 3/2 ou 16/9
Format de fichier : Raw et Jpeg
Compensation d’exposition : ± 5 (par pas de 1/3 IL ou 1/2 IL)
AE Bracketing
WB Bracketing
Vidéo
l’A9 filme en 4K UHD (3840 x 3160 pixels) à 25 images par seconde en utilisant la totalité de la surface de son capteur, avec un débit de 100 Mbps en XAVC S. Micro stéréo. Une panoplie de réglages sont disponibles (focus peaking, zébra, vu-mètre) et l’écran tactile et orientable est un plus. Format vidéo : MPEG-4, AVCHD, H.264.
L’enregistrement se fait par regroupement de pixels (binning) pour une sortie en 6K et un redimensionnement en UHD. La captation en Super35 mm est également disponible et l’A9 peut filmer en HDTV 1080 à 120 i/s pour des ralentis fluides.
Port microphone et port casque.
Nouvelle batterie : NP-FZ100 permettant environ 480 vues avec le viseur et 650 avec l’écran LCD (norme CIPA). Comme d’habitude le chargeur de batterie BC-QZ1 est optionnel, au prix de l’appareil Sony aurait pu l’intégrer ! C’est mesquin.
Un second chargeur est également disponible en option : le NPA-MQZ1K, un modèle de course, capable de charger quatre batteries à la fois et de servir d’alimentation externe. Le temps de chargement d’une batterie est estimé à 2,5 heures. Le kit est livré avec deux batteries rechargeables NP-FZ100.
Ce chargeur est compatible non seulement avec l’a9, mais aussi avec les a7, a7R, a7S, a7 II, a7R II, a7S II, a6000, a6300, a6500, a5000, a5100 et RX10 III. La batterie factice est de la même forme que la nouvelle pile «Z» de l’A9, mais possède une coque externe qui peut être enlevée, révélant un adaptateur «W type», qui peut être logé dans des boîtiers qui utilisent la batterie NP-FW50.
Obturateur est garanti pour 500 000 cycles.
Dimensions : 12.7 x 9.6 x 6.3 cm (L’A9 a pratiquement la même taille que l’A7 II : 12.7 x 9.6 x 6.00 cm)
Poids : 673 grammes avec cartes et batterie.
Le prix : 5 300 € boitier nu ! Maintenant il faut relativiser puisque le Canon 1 DX II est à 6 300 euros boitier nu et le Nikon D5 à 6 900 €.
Disponibilité : juillet 2017.
Petite comparaison de taille amusante :
Non l’A9 n’a pas la taille d’un compact, il a la même taille que l’A7 II, ce sont les deux autres qui sont des monstres.
Voilà enfin un full frame sportif qui ne pèse pas une tonne et n’a pas besoin d’un sherpa pour être transporté Les photographes animaliers vont grandement apprécier.
Mais si vous le désirez un peu plus imposant vous pouvez lui adjoindre le grip étudié pour qui se fixe sous le boitier qui vous permettra d’y faire entrer en plus deux batteries et avec report du déclencheur (invisible sur cette photo mais qui se trouve sur la face avant du grip permettant d’être plus à l’aise lors de l’utilisation en mode portrait) et des principaux boutons et molettes :
Le boîtier avec le grip où l’on voit le déclencheur et une des molettes de réglages :
Les batteries s’enfilent alors par le côté, pratique quand l’appareil est sur trépied :
Autre option :
- PCK - écran LG1 : protecteur d’écran en verre incassable avec revêtement anti-tâche pour éviter les empreintes. Compatible avec l’opération tactile et l’écran LCD basculant.
Comme pour tous les boîtiers on laissera passer les premiers exemplaires, les premiers acheteurs servant de bêta testeurs (et ceci quelque soit la marque), inutile donc de se précipiter.
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Voir aussi (cliquez sur le lien) :
► Objectifs pour les hybrides Sony Full frame 24×36 en monture FE
pepite
avril 21st, 2017 à 09:21
Sony vient de créer enfin un hybride capable de rivaliser avec les meilleurs appareils dédiés aux actions rapides, les photographes sportifs et animaliers vont apprécier d’autant plus que Sony fait mieux que les reflex. C’est l’appareil que j’attendais sauf que le prix ne correspond pas du tout à mon budget même si l’A9 est proposé 1 000 € moins cher que l’équivalent chez la concurrence.
Corbes
avril 21st, 2017 à 14:10
Les « pros » doivent l’avoir rêvé, Sony l’a fait !
Voilà les reflex définitivement enterrés dans leur dernier domaine de résistance. C’est la victoire finale des hybrides, il aura fallu prés de 9 ans depuis le lancement du G1 de Panasonic, mais c’est enfin arrivé.
Nota : on peut regretter que Sony n’aie pas intégré un viseur de plus grande définition, 4 ou 5 millions de pixels.
pepite
avril 21st, 2017 à 15:51
Comme tu dis Sony l’a fait et il était très attendu !
Avec 3.68 Millions de pixels le viseur n’est pas très loin des 4 millions
Avec la sortie du zoom Sony 100-400mm f/4.5-5.6 GM OSS dédié (2 900 € quand même) les pros vont être ravis.
Sur le papier c’est une vraie bête de course, il faudra suivre les tests mais certains le disent déjà DSLR Killer.
P.S. Je vous ai encore complété l’article
pepite
juin 26th, 2017 à 19:27
Pour Renaud Labracherie, rédacteur en chef de Focus Numérique les trois boîtiers (Canon 1D X Mark I, Nikon D5, Sony A9) délivrent une excellente qualité d’image en dessous de 3 200 ISO. Concernant les valeurs supérieures Sony offre une meilleure restitution des détails à toutes les sensibilités ISO. Sur le point de la sensibilité ISO, Sony se hisse et dépasse les ténors du moment.