
(la tête est à droite et ce sont ses antennes qui ressemble à des pattes qui sont au premier plan). Il fait un temps splendide et les asters d’automne attirent les abeilles qui en profitent. Elles sont comme folles et ennivrées, n’arrêtent pas de bouger et j’ai du mal à les cadrer tellement elles changent vite de position et de fleurs.
Je suis allée chercher mon réflex Pentax K-x, réglage priorité ouverture comme la plupart du temps, sur F/8 en macro car quand on est très près la profondeur de champ est très réduite. J’ai hésité avec F/10 mais je voulais garder le fond flou pour faire ressortir l’abeille et avoir des nuances douces, onctueuses et dégradées pour l’arrière plan. Je monte la sensibilité à 400 iso malgré le beau temps pour avoir la vitesse nécessaire pour figer le mouvement, au 1/320ème de seconde, ça passe. Objectif 100 macro WR Pentax.
Et hop un petit coup dans l’autre sens
:

Sacrément poilue mon abeille, mais parfaitement coiffée, c’est sûr elle a du se brosser les cheveux ce matin, impecc’, et je ris de mes bêtises.
J’ai toujours aimé les fonds flous et ces couleurs qui se nuancent entre elles, même si j’aurai préféré une plus jolie pose pour ces abeilles j’aime bien ces deux photos. Le bokeh du 100 macro WR pentax est vraiment superbe, il donne des flous exactement comme je les aime, onctueux à souhait et bien fondus.
Je n’ai pas pu m’empêcher d’y retourner, les papillons dansaient dans le soleil, image magique mais impossible à figer sur une photo, j’ai attendu que quelques uns se posent, en voici un :

Vu qu’un papillon est plus grand qu’une abeille cette fois j’ai poussé l’ouverture à f/9 pour avoir un peu plus de profondeur de champ.
Un petit crop sur la tête du papillon et ses yeux à taches :

1/640ème de seconde et compensation d’exposition de moins 1/3 IL pour ne pas griller les hautes lumières sur ce papillon aux couleurs claires. 400 iso.
En photo macro il faut vraiment peaufiner la mise au point, choisir un seul collimateur d’autofocus, et le plus petit possible si sa taille est réglable, ensuite faire la mise au point sur l’oeil du sujet (ou sa tête si le collimateur d’autofocus est un peu grand), vu la faible profondeur de champ quand on est très proche du sujet c’est important, sinon l’insecte risque d’être flou, surtout avec un réflex. Il faut aussi bien surveiller la vitesse d’obturation avec les insectes rapides. Le tout en 1/4 de seconde parce que ces animaux bougent en général très vite. C’est une question d’habitude.
Une erreur à ne jamais faire : approcher puis quand on est près se mettre lever le bras qui tient l’appareil pour le porter à la hauteur de l’insecte, l’insecte a peur de tout ce qui va vers le haut, dans ce cas c’est certain il va fuir ! Il faut l’approcher l’oeil déjà dans le viseur ou l’écran (en cas d’un compact ou d’un hybride), déjà à la hauteur de l’insecte.
Au début quand je débutais en macro, je shootais à tour de bras en me disant que sur le lot j’en aurai au moins une bonne ! Résultat je rentrais avec 300 photos bonnes pour la poubelle. Maintenant j’ai au moins une photo macro de bonne sur 5 et parfois avec de la chance 5 sur 5 de bonnes. Ce matin j’ai pris une douzaine de photos. Il me reste alors à virer celle où l’insecte s’est malencontreusement envolé quand j’ai déclenché, et à choisir la photo avec la meilleure pose. Il faut éviter aussi de prendre les insectes de dos, ce n’est pas joli, il faut tourner doucement autour pour trouver le bon cadrage. La macro est une histoire de patience mais au moins on rentre avec de bonnes photos.
Il faut savoir aussi qu’un papillon qui s’envole revient souvent à la même place peu de temps après si on ne lui a pas fait vraiment très peur.
Bon c’est pas tout ça mais j’ai plein de choses à faire, il faut que j’arrête de m’amuser